Ce n’est pas un hasard si ce coin de vallée de l’Ellé porte le nom de roches du diable.

A cet endroit, le diable lui-même et Saint Guénolé s’affrontèrent. Saint Guénolé séduit par ce site si sauvage, si particulier, par cet amas de roches aux formes étranges, décide de s’y installer afin de fonder son ermitage et évangéliser la région.

Certaines roches prennent une forme curieuse de table, d’écuelle, et surtout de chaire à prêcher. Tout le confort pour cet ermite.

Le problème, c’est que les « meubles » appartiennent au Diable. Ils en viennent aux mains et, finalment, Saint Guénolé terrasse le Diable qui se retire de l’autre côté de l’Ellé.

Il n’y a pas de pont pour franchir l’Ellé, cela pose un problème à Saint Guénolé pour aller répandre sa bonne parole alentour. Il conclut donc un pacte avec le Diable. En échange de l’autorisation de construire un pont, le Diable peut s’emparer de la premiere âme qui le franchira. Selon les versons, ce fut un chat ou un écureuil que Saint Guénolé envoya traverser le pont. Le résultat est le même, le Diable, comme souvent dans les légendes et contes bretons, est grugé.

Ainsi fût construit le Pont-Neuf.

Le Diable, horriblement vexé de cette mésaventure, plonge dans l’Ellé. Un choc terrible ! Il s’enfonce si profond que nul ne pourra jamais atteindre le fond gouffre ainsi creusé.

Reste une énigme : où se trouve le trésor du Diable, oublié lors de sa fuite précipitée ? sous quelle pierre le long des rives de l’Ellé ? on sait seulement que le Diable a laissé derrière lui une laie noire et ses marcassins. Si un chercheur de trésor approche de trop près le lieu secret, l’animal, fidèle gardienne, charge sans pitié, poussé par son esprit diabolique.

Enfin, le nom d’Ellé viendrait du vieux français Ellez qui signifie l’enfer. L’Ellé, la rivière de l’enfer !