CHAPELLE SAINT-JULIEN
Comme chaque année, l’Office de Tourisme propose des visites guidées du Pays de Quimperlé
CHAPELLE SAINT-JULIEN
La chapelle Saint-Julien (XVIème siècle), restaurée aux XVIIIème et XIXème siècles. Il s’agit d’un édifice de plan rectangulaire remontant au XVIème siècle, reconstruit en 1766 et restauré en 1841 (date inscrite au-dessus de la porte ouest du XVIème siècle). On y trouve une statue de la Vierge-Mère et une statue de saint Etienne. On voit saint Méen, en abbé, dans les vitraux modernes ;
SAINT-JULIEN AVAIT LE POUVOIR DE GUERIR LES ENFANTS
Si vous vous promenez du côté de Guilligomarc’h pays de sources vives et de vertes forêts, sans n’avoir d’autres buts que curiosité et vagabondage, ne manquez pas de visiter les roches de Saint-Julien, dans le bois de Ty Meur. Comme elles ne manqueront pas de vous intriguer, vous chercherez à en savoir davantage.
Dans le temps passé, Saint-Julien avait le pouvoir de guérir les enfants au marcher tardif. Ils venaient à la chapelle qui lui est dédiée pour la plupart à pied, menés par leur mère, parfois par leur père.
D’autres certainement venaient en voitures à cheval, l’on se déplaçait d’assez loin. Les enfants faisaient à pied trois tours de la chapelle et l’on affirme que beaucoup s’en retournaient marchand tout seul. Dans bien des cas, il y avait une amélioration notable.
Ici, se déroulait le pardon des chevaux. Le boulanger du bourg, M. Jean André et le recteur, l’abbé Pellé, créent ce pardon en 1880. Le pardon réunissait chaque année quatre à cinq cents chevaux qui, en une longue file, se rendaient à cette chapelle sur la route du Faouët à deux kilomètres.
Après la messe, les paysans faisaient faire trois fois le tour de la chapelle à leurs chevaux, et ceux-ci n’attrapaient pas de maladie de l’année…
Le pardon n’existe plus depuis 1960-1961. Il avait cependant été repris par le recteur Priol pour le matériel agricole (tracteurs, moissonneuses…).
Il y a aussi une fontaine dédiée à Saint-Julien, elle se trouve à environ 400 mètres de la chapelle. Les pèlerins souvent s’y rendaient et aspergeaient l’enfant de l’eau sacrée.
LA LÉGENDE
Saint-Julien était cultivateur, fils de famille nombreuse, il contribuait au bien-être familial en travaillant âprement dans l’exploitation de ses parents.
Il habitait le centre Finistère, vraisemblablement dans les environs de Carhaix.
Mais le père du jeune Julien puisque ce dernier n’était pas encore Saint, avait une réputation fort justifiée de buveur invétéré. Lorsqu’il était ivre, il avait le cidre mauvais. En ses moments de lucidité, nous dit encore la légende, ce n’était pourtant pas le mauvais diable.
Un jour le jeune Julien s’en revenant des champs, éreinté par une journée de labeur épuisante, trouva encore sa mère en pleurs.
Il lui demanda ce qu’il s’était passé, bien qu’il pressentit déjà : « Bien, mon enfant, c’est toujours la même histoire, il m’a encore frappée ! ».
Julien dans un accès de colère, ne se résolut pas à l’indulgence. N’arrivant pas à se maîtriser, il frappa son père qui dormait dans un coin du logis. Hélas ! Les coups portés furent mortels.
Saint-Julien fût pris d’un très grand remords et jura de faire pénitence…
Hymne à la Fontaine
Sur l’air de « O Rouanez Karet en Arvor »
FONTAINE SAINT-JULIEN
1 – Fontaine aux eaux si limpides,
Très longtemps ignorée,
Grâce à l’équipe intrépide
Te voilà restaurée.
Ta source jaillit des rochers,
Scintillante au soleil,
Et sa fuite très rapide
2 – Révèle ton réveil.
Honneur et gloire à nos pères,
Si vaillants et si forts !
Que d’oeuvres d’art, nées naguère
Signalent leurs efforts
Pour manier marteaux et burins,
Et former de leurs mains
Des monuments, des calvaires :
Leurs immortels témoins.
3 – Dans ton abri séculaire
De pierre ciselée,
Baigné de douce lumière,
L’on voit étinceler
Ton eau au reflet de cristal
Toujours renouvelée,
Et qu’on disait salutaire
Pour délivrer du mal.
4 – Dans ta course vagabonde,
Saluée par les fleurs,
Les jardins que tu fécondes
Et les oiseaux siffleurs
Annonce au monde trépidant
Qu’il n’est de vrai bonheur
Que si les hommes le fondent
Sur les vertus du coeur.